Zinée
Née Toulousaine de parents qui l’encouragent à être artiste, Zinée est passée par la guitare électrique, le chant, le piano, le théâtre, une école de cinéma avant d’arriver au rap. Éduquée au genre par son père qui lui promet que c’est la musique du futur, elle grandit en écoutant la Fonky Family, Oxmo Puccino ou Fabe. Plus tard, elle forgera ses propres goûts à l’écoute d’Orelsan et de Disiz La Peste.
S’il semble évident en écoutant son prometteur début de carrière (« Futée ») que la jeune rappeuse était destinée à faire carrière dans la musique, elle n’y est pourtant pas arrivée par les voies traditionnelles. Atteinte de dyslexie très tôt, elle consulte un orthophoniste qui parvient à la faire progresser par le chant qu’elle pratique au fur et à mesure par elle-même. Elle continue en parallèle de jouer des instruments comme la guitare et la basse, mais rebutée par l’aspect technique et le doute de pouvoir faire carrière depuis la province, elle délaisse l’idée d’une carrière musicale au profit d’études de cinéma. C’est en faisant écouter par hasard ses morceaux à un manager d’artistes que le destin en décide autrement et que la machine se met en route pour Zinée qui vit désormais à Paris. Elle est encouragée à continuer dans la musique et continue alors d’écrire des morceaux et commence à les enregistrer aux « Studios du Dojo » sous l’aile de Sheldon qui la guide. C’est à nouveau par le hasard et des amis communs qu’elle rencontre Guillaume Silvestri, directeur du label Low Wood qui écoute ses morceaux et décide de la signer pour un premier projet. Les étoiles s’alignent pour elle et elle sort en novembre 2020 un quatre titres, pour savoir elle-même ce qu’elle a dans le ventre. « Futée » est sa première contribution au rap français, une première fenêtre sur son univers, son combat entre ombres et lumières.
Un tiraillement prégnant dans la personnalité de la jeune artiste qui se décrit comme une personne triste mais qui s’empresse d’ajouter que la vie est belle comme en témoigne le morceau « Même Pas Mal » premier extrait de son prochain projet. « Cobalt », son EP 10 titres, sortira en juillet 2021 et s’il prend le nom d’une teinte de bleu, c’est que la couleur est pour Zinée, synonyme de mélancolie. C’est un bleu sombre qui symbolise la recherche interne, ce voyage au plus profond d’elle-même qu’elle a opéré pour en faire ressortir une palette entière d’émotions, d’histoire personnelle et d’authenticité. « Cobalt » brille par ses contrastes puisqu’elle y évoque autant sa solitude, une solitude souhaitée et recherchée, sa fragilité, sa crainte des spotlights que son envie de gagne, faisant alors preuve d’une aisance presque insolente quand il s’agit d’écrire des punchlines et de partir en égo-trip. « Cobalt » prend au cœur et aux tripes et augure sans aucun doute une trajectoire stellaire pour Zinée.
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